salvo

SALVO

Fabio GRASSADONIA, Antonio PIAZZA

Italie / 2013 / fiction / 109 minutes / DCP / 2.35 / VOSTF

Grand prix et prix Révélation France 4 de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2013, Sélection au Festival du nouveau cinéma de Montréal 2013.

Salvo est un homme de main de la mafia sicilienne, solitaire, froid, impitoyable. Alors qu’il s’introduit dans une maison pour éliminer un homme d’une bande rivale, il découvre Rita. La jeune fille est aveugle et assiste impuissante à l’assassinat de son frère. Quelque chose d’extraordinaire se produit lorsque Salvo décide de laisser la vie sauve à ce témoin. Désormais, hantés l’un et l’autre par le monde auquel ils appartiennent, ils sont liés à jamais.

Scénario Fabio Grassadonia, Antonio Piazza / Image Daniele Cipri / Son Guillaume Sciama / Montage Desidera Rayner / Interprétation Saleh Bakri, Sarah Serraiocco, Luigi Lo Cascio, Mario Pupella / Production Acaba Produzioni, Cristaldi Pictures / Distribution Bodega Films.

Filmographie : RITA (2009, cm).

Les cinéastes, qui vivent à Palerme depuis trop longtemps, parlent d’un monde qui réclame — par une névrose sociale et historique fascinante — un oppresseur sans pitié, quelqu’un qui s’autoproclame gardien d’une prison où le règlement intérieur est réécrit chaque jour par un surcroît de sanctions arbitraires, de corruptions claniques et de non-droit sanglant. […] Salvo et Rita, chacun glissant dans l’étroite impasse de leurs vies, n’ont rien à faire ensemble mais lui s’entête à ne pas la supprimer et elle le provoque pour en finir au plus vite. Salvo, qui semblait avoir toujours une longueur d’avance sur un assaillant potentiel, est pris au dépourvu, Rita est dans la même situation : deux individus que l’on a nourris de chimères et qui se réveillent en sursaut dans un cauchemar surchauffé et nul. De ce gâchis, il faut faire le décor d’une passion irrépressible et panique vers un ailleurs et parfois, alors, dans un instant de quitte ou double, l’existence est cruelle au point de réclamer de choisir entre être emmuré vivant ou n’avoir nulle part où aller. Mais cette fraction de seconde de l’arrachement remplit les poumons du film d’un oxygène enivrant et rare.
Didier Péron, Libération, octobre 2013

 

Lundi 9, 18h15 ; mardi 10, 20h45 ; jeudi 12 décembre, 18h15, Ciné Vendôme

 

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