nina

NINA

Elisa FUKAS

Italie / 2012 / fiction / 84 minutes / DCP / 1.85 / VOSTF

Sélection au Festival du film indépendant de Bordeaux, Sélection officielle au Festival du cinéma italien d’Annecy 2013.

Au seuil de ses trente ans, Nina est passionnée de Chine et vient de se découvrir un don pour le chant. C’est l’été et elle rencontre par hasard Ettore, un enfant un peu mystérieux qui a les clés de tous les appartements du palais, mais dont on ne sait pas vraiment d’où il vient. Les deux se rapprochent beaucoup et Ettore, sage et intuitif, aidera Nina à prendre la décision de sa vie : partir ou non pour la Chine, son grand rêve.

Scénario Elisa Fuksas, Valia Santella / Image Michele D’Attanasio / Son Alessandro Bianchi, Ivano Mataldi / Montage Eleonora Cao, Natalie Cristiani / Interprétation Diane Fleri, Luca Marinelli, Ernesto Mahieux, Luigi Catani, Marina Rocco / Production Magda Film, Paco Cinematografica / Ventes Intramovies. Filmographie : L’ITALIA DEL NOSTRO SCONTENTO (2009, cm).

La réalisatrice, architecte de formation, nous offre une esthétique rare. Finalement, elle fait de Rome son personnage principal. Le film avance gracieusement, lentement, ponctué par les opéras de Mozart. A mi-parcours de cette errance, on se questionne : tout ceci est-il réel, ou n’estce qu’un long fantasme d’une jeune femme remplie de solitude ? Des images sorties d’un rêve commencent à s’installer : lors d’un cours de chant donné par Nina, des nones passent, tel des fantômes, dans le couloir. Une autre fois, Nina retrouve l’appartement empli d’une étrange fumée bleue. Et puis il y a ce jeune garçon, son ami, étonnement plus mature qu’elle, qui surgit l’air de rien pour la distraire et la remettre sur la bonne voie — un peu comme sa bonne conscience. Le film se termine, comme un rêve, avec ses questions en suspend et sa beauté urbaine dévorante. Nina est un film à sens : le goût, la vue, l’ouïe, le toucher, rien n’y échappe. Pas de mode d’emploi, il faut y plonger tout entier.
Pauline Celle, www.happen.fr, 6 octobre 2013

Lundi 9 décembre, 21h, Cinémobile

 

 

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