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Examen d’État – Dieudo Hamadi

Mardi 9 décembre, 16h, Cinémobile
>> Avant-première

France, République Démocratique du Congo, Sénégal / 2014 / documentaire / 1h32 / DCP / VOSTF

Prix International de la SCAM et prix des Editeurs Potemkine, Cinéma du Réel 2014

Examen d’État suit le parcours d’un groupe de jeunes lycéens congolais qui vont passer leur examen d’Etat, l’équivalent du baccalauréat français, à Kisangani, République Démocratique du Congo. La caméra de Dieudo Hamadi les filme tout au long de leur préparation, depuis les bancs de l’école d’où ils se font régulièrement chasser parce qu’ils n’ont pas payé la « prime des enseignants » aux « maquis » (maisons communes) où ils se retrouvent pour réviser et dans les rues chaotiques de la ville où ils passent leur temps à « chercher la vie ».
Scénario, image, son Dieudo Hamadi / Montage Rodolphe Molla / Production Agat Films & Cie, Ex Nihilo, Studios Kabako, Karoninka / Soutien Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud.

Filmographie : DAMES EN ATTENTE (2009, cm doc.), TOLÉRANCE ZERO (2009, cm doc.)

Devant le lycée Athénée royal de Kisangani, de larges flaques de pluie demeurent, ressac d’une inondation. « Athénée royal ? Athénée poubelle, oui ! » : le ton est donné, qui mêle désaffection pour la vénérable institution et nécessité pour les adolescents de décrocher malgré tout le baccalauréat congolais, dit « examen d’État ». […] Dieudo Hamadi s’insère ici on ne sait comment dans un groupe composite de candidats libres qui vont se construire un « plan maquis », une maison commune de révisions. Passe-ton bac d’abord ? Non, paie d’abord la « prime du professeur », sans quoi celui-ci t’éjecte de son cours, fût-ce devant une caméra. Le système scolaire, microcosme d’une société où corruption et débrouille s’entretiennent, n’est pas vraiment un objet d’analyse. C’est un tremplin vers une histoire : les élèves débarqués vont vivre deux mois avec des inconnus, récupérer des manuels, prier ensemble, faire bénir leurs stylo à bille et recruter des étudiants plus lettrés qu’eux. En suivant plus particulièrement la trajectoire de Joël, déterminé à ne pas finir porteur au marché, Dieudo Hamadi crée un contrepoint intime et, pour finir, poignant, au portrait de groupe.
Charlotte Garson, critikat.com

 

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