battaille

Soirée Région Centre :
Après la bataille – Simon Leclère

Lundi 8 décembre, 21h, Minotaure, en présence du réalisateur et de la productrice Delphine Schmit.
>> Soirée Région Centre – Avant-première

France, Belgique / 2014 / fiction / 1h30 / DCP

Pavel vit à Marcilly, un village des bords de Loire. Il travaille chez Martinsson, l’industriel local, comme son père et son grand-père avant lui. Bientôt, il en est convaincu, il épousera Anja, son amie d’enfance, sa presque-soeur. C’est comme ça, c’est écrit. Pourtant, à 18 ans, Pavel se heurte à une réalité moins docile, moins prévisible, plus violente. Simultanément il perd son travail à l’usine et voit Anja, rêvant d’émancipation, s’éloigner peu à peu. Pavel a soudain le sentiment d’être effacé de son propre avenir. Il ne le supporte pas. Il préfère, de lui-même, s’effacer du monde.
Scénario Simon Leclère, Agnès Feuvre, Emmanuelle Jacob / Image Pascale Marin / Son Thomas Grimm-Landsberg / Montage Avril Besson / Musique Rémi Boubal / Interprétation Paul Bartel, Solène Rigot, Gilles Masson / Production Perspective films / Distribution Jour2fête / Soutiens Régions Basse-
Normandie, Pays de la Loire, et Ciclic – Région Centre.

Filmographie : EN ATTENDANT (1997, cm), LA MORT DANS L’AME (1999, cm), L’ADIEU AU PIRATE (2002, cm), L’ARCHE DE NOE (2006, doc), MINIMUM VITAL (2007, doc), LES VIVANTS (2009, cm).

Au départ, il y avait le désir de raconter l’histoire d’une disparition volontaire, désir lié à une forme de fascination romantique pour ces individus qui décident, du jour au lendemain, de changer de vie, de « refaire » leur vie. S’est greffée à ce désir initial la volonté d’inscrire l’histoire de Pavel dans la France d’aujourd’hui, théâtre d’un autre effacement, collectif cette fois : celui, progressif, de la classe ouvrière, et avec elle la conscience politique et l’idéal de solidarité qui la fondent. (…)
Le sentiment d’aliénation des personnages que le film veut provoquer chez le spectateur — ce sentiment d’être « l’allié de ses propres fossoyeurs » — ne peut être porté par le seul récit. Il doit suinter des corps. (…) Au travail, au repos, en souffrance ou en jouissance. (…) Le village, la forêt, la maison en ruine, l’usine, le fleuve, sont les différents espaces scéniques d’un seul et même théâtre, comme on dirait « théâtre des opérations » — pour ne pas dire champ de bataille. Si cette métaphore guerrière, en tant qu’image mentale, a constamment influencé l’écriture, elle nourrira également la mise en scène dans la manière de considérer les décors comme autant de marqueurs de conflits, de bastions à prendre ou à défendre.
Simon Leclère, note d’intention.

 

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