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Gente de bien – Franco Lolli

Jeudi 11 décembre, 13h45, Minotaure
>> Avant-première
France, Colombie / 2014 / fiction / 1h27 / DCP / VOSTF

Mention spéciale Horizontes Latinos, Festival International du Film de San Sebastian 2014
Grand prix, Festival International du film de Gand 2014
Semaine internationale de la Critique, Festival de Cannes 2014

Eric, 10 ans, se retrouve à vivre du jour au lendemain avec Gabriel, son père qu’il connaît à peine. Voyant que l’homme a du mal à construire une relation avec son fils et à subvenir à leurs besoins, Maria Isabel, la femme pour laquelle Gabriel travaille comme menuisier, décide de prendre l’enfant sous son aile.
Scénario Franco Lolli, Catherine Paillé / Image Oscar Durán / Son Matthieu Perrot, Josefina Rodriguez, Samuel Aïchoun / Montage Nicolas Desmaison, Julie Duclaux / Interprétation Brayan Santamarià, Carlos Fernando Perez, Alejandra Borrero, Santiago Martínez, Sofía Rivas / Production Geko Films, Evidencia Films / Distribution Ad Vitam / Soutiens Région Basse-Normandie, Ciclic – Région Centre

Filmographie : COMO TODO EL MUNDO (2006, cm), RODRI (2012, cm).

En français comme en colombien, l’expression « Gente de bien » a deux significations différentes : les personnes qui font le bien et ceux de bonne famille, qui possèdent des biens matériels. Mon film joue sur cette confusion. […] je voulais montrer la lutte des classes sous l’angle de l’intime. A mes yeux, c’est avant tout un film sur la famille. Même si je me suis rendu compte en l’écrivant que je faisais une connexion étrange, inconsciente, entre les rapports de famille et ceux d’argent : la question de l’abandon est pour moi liée à celle de basculer d’une classe à une autre.
Gente de bien est imprégné par l’idée de fable morale. Ce film tient d’ailleurs beaucoup d’un conte de Noël. Même si c’est un film pour adultes, il est beaucoup construit sur les impressions qui me restent de souvenirs d’enfance, renoue avec les contes qu’on me racontait quand j’étais petit. C’est peut-être ce qui a mené aussi à ma vision des personnages, malgré tout bienveillante, même si leurs actions peuvent être dramatiques. Je n’aime pas les films où les réalisateurs n’aiment pas leurs personnages. Même s’ils ne sont pas toujours à leur avantage, je tiens à les filmer avec amour. Dans Gente de bien, il n’y a ni victime ni bourreau mais des gens qui font ce qu’ils peuvent.
Propos de Franco Lolli recueillis par
Alex Masson, Semaine de la Critique

 

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