oncle

MON ONCLE

Jacques TATI

France, Italie / 1958 / fiction / 110 minutes / DCP / 1.37

À partir de 8 ans Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1958, Oscar du meilleur film en langue étrangère. Dans un quartier moderne où tout est très (trop) bien agencé habitent M. Arpel, son épouse et leur fils Gérard, que cette vie sans saveur ennuie. L’intrusion dans la famille de M. Hulot, le frère de Madame, personnage rêveur et plein de fantaisie, sème le trouble dans cet univers aseptisé, d’autant plus qu’il devient rapidement le meilleur ami de Gérard…

Scénario Jacques Tati, Jacques Lagrange, Jean L’Hôte / Image Jean Bourgoin / Son Jacques Carrère / Montage Suzanne Baron / Interprétation Jacques Tati, Jean-Pierre Zola, Adrienne Servantie, Alain Bécourt, Lucien Frégis, Adélaïde Danielli, Denise Péronne / Production Specta-Films, Gray- Films, Alter-Films, Film del Centauro / Distribution Carlotta Distribution.

Filmographie : GAI DIMANCHE (1935, cm), L’ÉCOLE DES FACTEURS (1947, cm), JOUR DE FÊTE (1949), LES VACANCES DE M. HULOT (1953), PLAYTIME (1967), TRAFIC (1971), PARADE (1974), FORZA BASTIA (1978, cm).

On reprocha à Mon oncle d’être réactionnaire, voire poujadiste. Comme Jean-Luc Godard, mais sur le ton de l’humour poétique, Tati le Fou s’en prenait en réalité à la déshumanisation des petits soldats du conformisme, des pachas de la mécanique, des petits-bourgeois envoûtés par les parcours fléchés. Et à l’esclavage d’une femme mariée, hantée par la nécessité de nettoyer, servir et paraître. Hulot, lui, fait bande à part, refuse la technique absurde, le culte de l’objet-roi. Il fustige la passivité, exalte le réflexe blagueur des enfants, l’écologie sociale, l’innocence et la rébellion contre les codes imposés. Mon oncle est le portrait apologue d’un piéton convivial, complice des chiens errants, inapte à tout embrigadement. La chronique est subtile, gorgée de gags sonores, truffée de clins d’oeil, de plaisanteries visuelles. Elle est accompagnée d’une pimpante petite mélodie musicale, qui encourage l’homo tatien à vivre sa vie comme un interlude. Nagel Miller, Télérama, octobre 2010

Dimanche 8 décembre, 16h, Cinémobile

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