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L’AVENTURE DE MADAME MUIR

Joseph L. MANKIEWICZ

États-Unis / 1947 / fiction / 104 minutes / 35 mm / 1.37 / VOSTF

En Angleterre, au XIXe siècle. Lucie Muir, une ravissante et jeune veuve, décide de s’installer au bord de la mer avec sa fille et sa servante dans un cottage que l’on dit hanté par le fantôme du Capitaine Gregg. Loin d’être terrorisée, elle est au contraire fascinée à l’idée d’habiter avec un fantôme.

Scénario Philip Dunne d’après le roman de R.A. Dick / Image Charles Lang / Musique Bernard Hermann / Interprétation Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Nathalie Wood, Robert Coote, Edna Best / Production 20th Century-Fox / Distribution Swashbuckler Films.

 

Précédé de Dance Tonight

Paul McCARTNEY / Michel GONDRY Royaume-Uni / 2007 / clip vidéo / 5 minutes

McCartney se fait livrer une mandoline par un postier. Lorsque McCartney commence à en jouer et à chanter, un fantôme (Natalie Portman) apparaît et se met à danser dans la maison.

 

Le chef-d’oeuvre de Mankiewicz et l’un des plus beaux films hollywoodiens. L’Aventure de Madame Muir offre un alliage rare, presque unique, entre l’expression d’une intelligence déliée et caustique et un goût romantique de la rêverie s’attardant sur les déceptions, les désillusions de l’existence. Le film n’appartient à aucun genre connu et crée lui-même son genre pour raconter, avec une poésie déchirante, la supériorité mélancolique du rêve sur la réalité, le triomphe de ce qui aurait pu être sur ce qui a été. C’est également un film sur la solitude, sur ces âmes insatisfaites et rêveuses à qui la solitude justement ouvre la voie vers la connaissance de la nature, vers une forme lointaine et presque immatérielle du bonheur. Tous les éléments de la mise en scène, des acteurs aux décors, des dialogues à la photo de Charles Lang sont superbes et marqués du sceau de la perfection. Sublime partition de Bernard Herrmann, le génial et futur compositeur de Vertigo d’Alfred Hitchcock. Accompagnant la méditation de l’auteur, elle souligne — jusqu’à le faire exploser — le lyrisme contenu de l’oeuvre. Grâce à elle par exemple, les plans de mouettes et de vagues, ceux où Gene Tierney marche le long de la plage, qui indiquent le passage du temps, figurent parmi les plus beaux du film. J. Lourcelles,
Dictionnaire du cinéma, Laffont

Mercredi 11 décembre, 16h, Minotaure

 

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