vandal

VANDAL

Hélier CISTERNE

France / 2013 / fiction / 84 minutes / DCP / 1.85

Prix de la Jeunesse au Festival international du film francophone de Namur.

Chérif, 15 ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère décide de le placer chez son oncle et sa tante à Strasbourg, où il doit reprendre son CAP maçonnerie. C’est sa dernière chance. Très vite, dans cette nouvelle vie, Chérif étouffe. Mais toutes les nuits, des graffeurs oeuvrent sur les murs de la ville. Un nouveau monde s’offre à lui…

Scénario Gilles Taurand, Hélier Cisterne, Katell Quillévéré / Image Hichame Alaouié / Son Florent Klockenbring, Benjamin Viau / Montage Thomas Marchand / Interprétation Zinedine Benchenine, Chloé Lecerf, Emile Berling, Jean-Marc Barr, Brigitte Sy, Kévin Azaïs, Corinne Masiero, Isabelle Sadoyan, Sophie Cattani / Production Les Films du Bélier / Distribution Pyramide Distribution / Soutiens Région Rhône-Alpes et Région Alsace.

Filmographie : DEHORS (2002, cm), LES DEUX VIES DU SERPENT (2006, cm), LES PARADIS PERDUS (2008, cm), SOUS LA LAME DE L’ÉPÉE (2010, cm).

Parmi les charmes de Vandal, celui de ne pas être fixé dans un seul registre n’est pas le moindre. A sa manière iconoclaste en douceur, le metteur en scène développe un art de conjuguer les contraires, ménageant une vraie filiation avec le cinéma français mais ouvrant grand les fenêtres sur un au-delà formel, accueillant d’autres contaminations. Derrière la membrane d’un récit aigu et même coupant, un profond lyrisme sourd, qui éclate plus amplement dans certaines scènes très inspirées. L’amicale des graffeurs réunis qui forme le coeur du film fonctionne comme une société dont les activités clandestines tirent autant leur valeur de cette illégalité — ou de cette subrepticité —, que de l’art qu’elles engagent. Mais cet art n’est pas rien et, parmi les belles inspirations poétiques du film, on trouve l’invention d’un livre d’or où sont couchées les traces des chefs-d’oeuvre laissés par ces ados, exactement comme s’il s’agissait de jeunes Compagnons du devoir en arts graphiques, d’artisans en vitraux, enlumineurs modernes de nos murs gris.
Olivier Séguret, Libération, octobre 2013

 

Dimanche 8, 18h15 ; lundi 9, 20h45 ; mardi 10, 18h15 ; jeudi 12 décembre, 20h45, Ciné Vendôme

 

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