suzanne

SUZANNE

Jeudi 12 décembre, 20h45, Ciné Vendôme, en présence de Tom Harari, chef-opérateur du film.

 

Katell QUILLEVERE

France / 2012 / fiction / 94 minutes / DCP / 1.85

Sélection Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2013, Sélection Semaine du film français de Berlin 2013.

Le récit d’un destin. Celui de Suzanne et des siens. Les liens qui les unissent, les retiennent et l’amour qu’elle poursuit jusqu’à tout abandonner derrière elle…

Scénario Katell Quillévéré, Mariette Désert / Image Tom Harari / Son Yolande Decarsin / Interprétation Sara Forestier, François Damiens, Adèle Haenel, Paul Hamy, Corinne Masiero, Apollonia Luisetti, Fanie Zanini, Timothé Vom Dorp, Maxim Driesen, Jaime Da Cunha / Production Movemovie / Distribution Mars distribution / Soutien Région Languedoc- Roussillon.

Filmographie : À BRAS LE CORPS (2005, cm), L’IMPRUDENCE (2007, cm), L’ÉCHAPÉE (2009, cm), UN POISON VIOLENT (2010).

Fouetté par un rock tendu dont Katell Quillévéré use sans modération, le film fonctionne par ellipses, tranchant dans une routine que son personnage refuse, passant brusquement d’un âge à l’autre, raccordant des scènes que ne relie que la fuite inexorable du temps. Ces ellipses ne sont pas un simple procédé narratif mais une suite de déchirures, l’exploration poignante d’un fossé qui se creuse entre Suzanne et les autres, l’exposition des vies qu’elle laisse derrière elle dans l’obstination de sa fuite et qui se décomposent ou se dérèglent sous les éclats de son audace (…). « Suzanne t’emmène…. », dit la chanson. Oui, mais où ? Elle même n’en sait pas grand chose. Elle s’est fiée à l’amour fou, elle a voulu croire qu’on se consume dans l’instant et qu’on en revient ensuite. Mais dans son élan que la cinéaste enregistre avec fièvre, elle brûle tous les ponts. Son destin se resserre, les perspectives s’étiolent et son rude combat pour s’accrocher à un rêve de femme libre est magnifiquement interprété par Sara Forestier. « Toute vie est un processus de démolition » écrivait le jeune Fitzgerald. Suzanne l’a bien entendu. Et la beauté du film de Katell Quillévéré est de montrer aussi bien la vie que le désastre.
Laurent Rigoulet, Télérama, mai 2013

 

 

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